Guillaume Keller est apprenti en dernière année du titre d’ingénieur en Informatique que nous proposons en partenariat avec le CNAM Grand Est. Futur ingénieur et kayakiste spécialisé en course de ligne, il a pour objectif d’intégrer l’équipe de France de canoë-kayak afin de concourir aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Aujourd’hui, il a accepté de nous partager son quotidien de champion qu’il concilie avec sa vie étudiante d’apprenti.
Guillaume Keller, 24 ans, étudiant alternant en dernière année du diplôme d’ingénieur informatique du CNAM Grand est en partenariat avec l’ITII Alsace.
Actuellement employé chez Euro-information. Sportif reconnu par le ministère par les listes des sportifs de haut-niveau, double médaillé mondial en kayak de course en ligne et en route pour les jeux olympiques de Paris 2024 et Los Angeles 2028.
Du point de vu sportif, je suis licencié à l’ASCMR canoë-kayak, le club de la région mulhousienne, j’ai à mon actif 5 titres de champion de France, 6 sélections en équipe nationale depuis mes 17 ans et la cerise sur le gâteau est arrivée en Septembre 2021 avec notre titre de vice-champion du monde en kayak biplace 1000m chez les moins de 23 ans avec mon coéquipier Steven Henry. https://www.lalsace.fr/sport/2021/09/04/guillaume-keller-vice-champion-du-monde-u23
Durant mes études supérieures j’ai également eu l’occasion de courir les championnats d’Europe longue distance en 2019, encore chez les moins de 23 ans en France. https://www.facebook.com/1641840542701797/posts/2389121594640351/
La préparation à l’année est chargée, avec un volume de 32 à 40h semaine durant les périodes écoles, il faut rester à l’affut sur chaque créneau horaire et s’imposer une rigueur dans son emploi du temps. La fin de la journée de cours ne coïncide pas avec ma fin de journée, une fois les autres rentrés, j’ai encore 2h d’entrainement quotidiens, le temps de trajet également jusqu’à mon site d’entrainement, toujours en vélo pour rentabiliser mon temps le plus possible. Grâce à une équipe pédagogique conciliante j’ai la chance de pouvoir participer aux actions nationales proposées par ma fédération pour continuer ma préparation dans les meilleures conditions.
Durant l’été j’ai la chance de travailler à temps plein, à 500m de mon site d’entrainement, chez Euro-information. Avec la flexibilité de mes horaires j’ai donc une certaine facilité à faire grossir mon volume d’entrainement tout en respectant mes heures de travail. On passe ainsi à 2 entrainements par jour, un chiffre plus proche de la normale pour quelqu’un qui prépare des grandes échéances.
J’ai également la chance d’être accompagné par le centre sportif régional qui me donne accès à des infrastructures de qualité, tant sur la préparation physique que sur la récupération, indispensable pour arriver fin prêt aux différentes échéances.
La vie d’alternant est chargée, les semaines de cours durent environ 40h, le rythme au travail est le même (39h/semaine), je suis donc obligé de faire mieux à l’entrainement pour compenser avec la quantité que je ne peux pas facilement produire. Les journées sont donc bien chargées (8h-21h c’est la journée classique).
Je prends également sur mes temps de congés pour partir en stage.
Mon passif m’a également permis de mettre en place une certaine rigueur et j’ai déjà pu accumuler pas mal d’expérience depuis mes 18 ans en étant en pôle, tant sur la manière de s’entrainer que la façon de planifier mes semaines.
Après les très bons résultats de mes championnats de France en Juillet (4e en monoplace dans la catégorie élite, 3e en biplace et 2e en quatre place) j’ai reçu la nouvelle de ma sélection pour les Championnats du monde Universitaires FISU. Dès fin Juillet j’ai axé ma fin d’été sur cet évènement qui rassemble à merveille les deux composantes de mon double (triple) projet, à savoir, les études et le sport.
J’ai ainsi pu participer à 4 épreuves :
Première échéance mondiale pour moi en mono place, je ressors de là avec une 4e place, synonyme de progression par rapport aux années passées.
L’expérience des 4 places a également été bonne, composés rapidement, les bateaux ont malgré tout été performants (5e et 6e).
Dernier bateau aligné au cours de ces championnats, le biplace 1000m que j’ai déjà couru avec mon coéquipier Steven Henry l’an dernier et avec lequel nous avions ramené la médaille d’argent des championnats du monde U23. Cette année nous remontons donc sur le podium avec une superbe 3e place glanée dans des conditions hivernales, très loin de ce que nous avons connus cet été.
Ce qui donne :
6e K4 200m
5e K4 500m
4e K1 500m
3e K2 1000m
Ces championnats du monde ont donc permis de clôturer cette saison sportive avant de ré attaquer ma préparation pour la saison à venir, primordiale dans la sélection pour les JO de 2024
Paris 2024 est le point de mire de nombreux sportifs en France. Il est important de voir cette échéance comme un phare pour se guider durant les deux prochaines années, surtout quand la météo est morose ou qu’on est seul.
Si l’objectif est beau il faut cependant garder les pieds sur Terre, les jeux olympiques sont réservés à l’élite et pour le moment je m’en rapproche mais il me reste encore du chemin à parcourir.
D’ici là il reste de nombreux évènement très important pour se forger une carrière de champion comme les championnats du monde Senior qui ont lieu chaque année ou encore les jeux européens.
Dans un monde qui évolue vite il faut savoir rebondir sur les meilleures opportunités à tout moment, de plus chaque année les compteurs sont remis à zéro, il faut donc savoir apprécier le temps présent et se forger sur chaque moment qui composent la vie d’un sportif mais aussi la vie d’un étudiant et la vie d’un travailleur !
Si vous aussi, vous souhaitez nous partager votre parcours, passion ou une expérience, n’hésitez pas à nous contacter.
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